Cette communication est un communiqué de notre section syndicale à Spiders.
Le 17 juillet dernier, la directrice opérationnelle de Spiders a annoncé un projet de licenciement collectif. Présenté au CSE la veille, ce projet prévoyait de licencier 9 personnes, soit pile le nombre qui permet en théorie d’éviter de devoir négocier avec les syndicats un « Plan de Sauvegarde de l’Emploi ».
Au 18 août, après des changements et discussions avec les représentant·es du personnel, le plan de licenciements à Spiders prévoit 7 licenciements et la suppression totale de 25 postes, soit vacants à date de la suppression, soit par des départs volontaires. Ces licenciements et suppressions incluent le seul poste de designer UX/UI, la moitié des postes de lead dans les équipes Art et Design, le poste de direction administrative et financière, quasiment la moitié des artistes environnement et des animateurs… Ces suppressions de poste viennent s’ajouter aux nombreux départs de ces 12 derniers mois.
Ce projet de licenciements a été préparé en secret et reste injustifié. Il y a encore quelques mois, Anne Devouassoux assurait pourtant, droit dans les yeux des salarié·es, qu’il ne fallait pas s’inquiéter, alors même que ce plan de licenciements semblait déjà en préparation. Au sein de l’entreprise, personne, y compris les managers, n’a connu plus de quelques jours à l’avances l’existence de ce plan de licenciement. L’entreprise refuse encore aujourd’hui de communiquer les détails de ce plan, pourtant en cours, y compris aux salariés qui risquent le licenciement !
Le 24 juillet, plus de la moitié des travailleureuses de Spiders ont participé à des réunions pour discuter de l’avenir de Spiders, organisées dans le cadre d’une grève pour demander l’annulation de ces licenciements. Ces discussions ont prouvées, une fois de plus, que tout le monde a conscience des problèmes à Spiders et envie de faire changer les choses, et ce depuis des années. Malheureusement, l’opportunité de le faire nous est toujours refusée, et les travailleureuses continuent à subir les erreurs de gestion de Spiders et Nacon.
La richesse d’une entreprise repose sur ses travailleureuses, qui produisent effectivement les jeux. S’en séparer est inacceptable et une démarche, compte tenu des défauts de gestion, contre laquelle nous nous opposons fermement. Les salarié·es de Spiders ne doivent pas souffrir des décisions mal éclairées de sa directrice opérationnelle et du groupe Nacon. Des revendications sur les licenciements annoncés et les défauts d’organisation du studio, issues de la grève du 24 juillet mais similaires à celles des années précédentes, ont été envoyées dès le lendemain à la direction mais sont toujours en attente d’une vraie réponse de l’entreprise.
Malgré une production de GreedFall 2 éprouvante et l’annulation d’un projet prometteur qui apportait enfin des changements nécessaires, les travailleureuses de Spiders ont confiance en leur capacité à produire de bons jeux à Spiders. Nous espérons que la direction opérationnelle de Spiders et le groupe Nacon partagent leur envie de pérenniser l’entreprise et d’améliorer les productions. Ce n’est pas en continuant à traiter de la sorte les travailleureuses de Spiders, en les licenciant et en dégradant leurs conditions de travail qu’ils le prouveront, mais en arrêtant de créer des obstacles à leur travail.
Dans l’immédiat, vous pouvez aider les travailleureuses de Spiders en leur exprimant votre soutien, et en envoyant des mots d’encouragement à . Nous vous demandons de rester courtois et de ne pas insulter, harceler ou menacer qui que ce soit, ni chez Nacon, ni chez Spiders, le travail de nos collègues community managers est déjà suffisamment difficile.