Déconfinement : restons vigilant·es

Avec la fin de la période de vacances estivales, la rentrée scolaire tendue et les dernières annonces du gouvernement, nous souhaitons rappeler des principes de sécurité que les entreprises du secteur devraient appliquer, et réaffirmer notre soutien aux travailleureuses du jeu vidéo face à l’épidémie. Si vous rencontrez des difficultés ou avez le sentiment que votre entreprise ne prend pas la situation au sérieux et/ou vous met en danger, n’hésitez pas à nous contacter.

Plutôt que faire de la redite, nous constatons d’abord que, dans l’ensemble, les remarques que nous avions faites au moment du déconfinement s’appliquent toujours : le retour au bureau augmente très significativement l’exposition aux risques de contamination et ne doit donc pas être décidé unilatéralement, sur un coup de tête ou sans bonne raison.

Nous avons pleinement conscience du fait que le télétravail n’est pas forcément une bonne solution pour tout le monde. Si les tâches à accomplir ou les circonstances personnelles l’exigent, et que les mesures de sécurité nécessaires sont mises en place pour protéger la santé de toutes et tous, travailler sur place peut tout-à-fait être envisagé.

Rappelons au passage que, depuis le 1er septembre, le port du masque est obligatoire au travail et que les masques sont à la charge de l’entreprise, comme tout équipement de protection individuelle. En plus de cela, les gestes barrières doivent être respectés : lavage des mains, nettoyage des surfaces de travail et aération des locaux, notamment.

Ainsi, le STJV reste attaché aux garanties suivantes pour l’organisation du travail de cette rentrée :

  • Les entreprises doivent toujours donner le choix aux salarié·es entre télétravail et présence au bureau. La présence au bureau ne doit s’imposer que si elle correspond à une volonté commune, ou à un besoin réel et avéré.
  • Conformément à la loi (article 4323-95 du Code du travail), les employé·es qui reviennent au bureau doivent se voir fournir gratuitement par l’entreprise au moins 2 masques par jour de présence, un masque grand public ne devant pas être porté plus de 4 heures. Ces masques doivent être aux normes (document recensant les types de masques et normes associées), et à minima respecter les spécifications AFNOR (AFNOR Spec S76-001) et/ou le cahier des charges de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé (ANSM) pour les masques en tissu. Dans le cas où l’entreprise fournit des masques en tissu, leur nettoyage est à la charge de l’entreprise. Plus d’informations disponibles sur cette page du ministère de l’économie.
  • Les entreprises doivent porter une attention particulière au nettoyage des locaux, notamment les salles de réunion et cafétérias, mais aussi les bureaux eux-mêmes. Si les bureaux ne sont pas suffisamment nettoyé, les travailleureuses ont alors un motif raisonnable de penser qu’il y a un danger grave et imminent pour leur vie ou leur santé et peuvent donc alerter leur employeur. Dans un tel cas, si aucune solution n’est apporté alors les travailleureuses peuvent exercer leur droit de retrait.
  • Les locaux doivent être adaptés à la situation par des marquages au sol, la fourniture de gel hydroalcooliques aux endroits stratégiques (les entrées et sorties, à côté des machines à café, etc.), l’adaptation du travail pour éviter les réunions, et toute autre mesure qui permet de limiter les déplacements des personnes et leur contact prolongé.
  • Si possible les horaires doivent être assouplis, pour permettre par exemple d’éviter les heures de pointes dans les transports en commun.

Tout comme nous le soulignions en juin, il s’agit d’une question de santé publique, pas juste d’une prise de risque individuelle. En faisant revenir des personnes au bureau, on augmente le risque d’infection pour les travailleureuses et toute personne qui croise leur chemin ou qui partage leur vie.

Le STJV renouvelle donc son appel à la prudence, et offre toujours son assistance à celles et ceux qui auraient besoin de conseils ou d’écoute.

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