2 octobre 2025 : Grève et manifestations pour la justice sociale, pour nos vies et nos emplois

Après des mobilisations massives et réussies les 10 et 18 septembre, l’état et le patronat restent incapables de répondre aux demandes des travailleureuses.

Au niveau national, le nouveau premier ministre a reçu les syndicats mais n’a fait que brasser de l’air et n’a su répondre ni aux besoins de celleux qui font tourner l’économie et produisent effectivement de la valeur économique, ni à ceux de celleux – souvent les mêmes – qui ont besoin de la solidarité nationale pour survivre et vivre dignement.

Au niveau de l’industrie du jeu vidéo, nos dirigeants antisociaux continuent leur stratégie de l’autruche, en espérant qu’ignorer très fort les problèmes de l’industrie et leur propre incompétence permettra magiquement de continuer à faire des jeux vidéo sans rien changer. Pendant ce temps, les travailleureuses se font toujours plus presser, pendant que leurs emplois disparaissent et que leurs conditions de vie se dégradent.

Nous demandons de la justice sociale et des conditions de vie dignes pour tout le monde et, à ce titre, le STJV rejoint l’intersyndicale en appelant tous‧tes les travailleurs‧es du jeu vidéo à faire grève et à se mobiliser le 2 octobre prochain. Nous voulons :

  • L’abandon de l’ensemble du projet de budget hérité de Bayrou ;
  • La redistribution des richesses, par une plus forte taxation des riches (notamment un impôt plancher sur les patrimoines élevés) et une lutte active contre la financiarisation de l’économie ;
  • Une vraie surveillance des aides publiques aux entreprises privées, et leur conditionnalité à des objectifs sociaux et environnementaux ;
  • Une hausse importante des moyens budgétaires des services publics, en particulier la santé ;
  • La fixation de l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans ;
  • Des pénalités importantes pour les entreprises enfreignant la loi, et la responsabilisation individuelle de leurs dirigeants ;
  • Des mesures concrètes pour limiter les licenciements, qui ne deviennent que des mesures budgétaires pour protéger le train de vie du patronat ;
  • L’ouverture des frontières, la régularisation des sans-papiers et l’accueil de toustes les réfugiés de zones de guerre ou de dictatures ;
  • Des mesures actives, notamment des sanctions économiques contre l’état israélien, pour mettre fin au génocide à Gaza.

Ces journées de grève sont importantes pour la mobilisation nationale mais, seules, ces journées isolées ne règlerons pas les problèmes que les travailleureuses rencontrent au quotidien. Nous encourageons à profiter de cette nouvelle journée de mobilisation pour échanger entre travailleureuses, entre entreprises, entre organisations, pour lier la lutte au niveau national et la lutte dans notre travail et notre quotidien. Rencontrons-nous sur nos lieux de travail, en manifestation, au café, au bar, en ligne… partout ou nous avons l’occasion de discuter et réfléchir ensemble à nos besoins et à notre avenir.

Nous rappelons que cet appel couvre le champ d’action du STJV dans le secteur privé, et concerne donc toute personne employée par une société d’édition, distribution, services et/ou création pour le jeu vidéo quel que soit son poste ou son statut et quel que soit le domaine d’activité de sa société (jeux, consoles, mobile, serious games, VR/AR, moteurs de jeu, services marketing, streaming, produits dérivés, esport, création de contenu en ligne, etc.), ainsi que tous·tes les enseignants·es travaillant dans des écoles privées dans des cursus en lien avec le jeu vidéo. Puisqu’il s’agit d’un appel national à la grève, aucune démarche n’est nécessaire pour se mettre en grève : il suffit de ne pas venir travailler.

On fabrique, on produit : on décide !

Comptes
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