Le STJV transmet ce message des ancien·nes salarié·es de Starbreeze Paris, et se joint à leurs demandes légitimes.
Le 10 janvier 2025, la direction de Starbreeze annonçait aux 23 employé·es de sa filiale française Starbreeze Paris le démarrage d’une procédure visant à fermer cette entité et licencier l’ensemble du personnel. L’ensemble de ces salarié·es travaillait sur les jeux du studio tels que Payday2, Payday3 ou le plus récent projet Baxter, au même titre que les employé·es en Suède.
La cessation d’activité de la filiale n’existe que sur le papier, la société mère suédoise recréant les postes à Stockholm. Cette stratégie est pleinement assumée par Starbreeze qui annonce fièrement dans le rapport Q4 2024 à direction de ses actionnaires qu’elle « rationalise le fonctionnement du groupe » en supprimant les entités étrangères. Cette décision a été prise unilatéralement, les échanges avec la représentation du personnel se limitant à donner l’information sur un projet déjà entièrement prévu.
Cette décision est stratégiquement douteuse : la perte des salarié·es du studio les plus techniques avec des années d’expertise et de connaissances accumulées est difficilement viable.
Cette décision montre un irrespect flagrant envers les salarié·es concerné·es dont la carrière est brusquement interrompue : aucune compensation ne leur a été proposée hormis le strict minimum légal et la direction a refusé de payer les arriérés d’indemnités et de frais liés au télétravail à 100%.
Cette décision est illégale, puisque la société mère Starbreeze AB, réel employeur des 23 personnes licenciées, n’a mis fin à aucune de ses activités et fait preuve d’une légèreté blâmable dès lors qu’elle ne peut justifier des licenciements autrement que par une volonté d’améliorer sa rentabilité en réduisant ses charges de personnel.
Ce type de décision est malheureusement devenu courant dans les grandes entreprises du secteur du jeu vidéo, oubliant tout respect envers celles et ceux qui créent et construisent les jeux vidéo.
Les ancien·nes salarié·es de Starbreeze Paris n’acceptent pas cet état de fait et en conséquence se sont regroupés pour déposer 17 saisines du conseil de Prud’hommes afin d’annuler ces licenciements abusifs.
Nous voulons par cet exemple établir que l’industrie du jeu vidéo n’existe pas en-dehors de la loi, et encourageons les autres travailleur·euses du secteur à s’organiser pour faire valoir leurs droits et faire cesser ces pratiques.